Harmonie
Vendredi soir, concert de la 9e symphonie de Beethoven « l’hymne à la joie » par l’Orchestre national de Lille.
Dès le premier accord, la puissante harmonie nous saisit au plus profond de nous-mêmes, nous coupant net des soucis de la semaine. Les différents instruments se complètent, se répondent, menés par le toujours énergique chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus. Un objet auditif est créé qui est à la fois éphémère et intemporel.
Pendant que les oreilles sont charmées par le grand Ludwig, le regard parcourt les structures métalliques néo-gothiques du Palais Rameau. Nous sommes deux mille personnes dans l’auditoire, jeunes, vieux, hommes, femmes.
On dit souvent qu’un chef d’entreprise doit être un vrai d’orchestre Il n’est pas difficile de pousser un peu plus loin l’analogie entre l’orchestre et l’entreprise : nous assistons à une production, basée sur l’activité de grands professionnels – les musiciens – qui appliquent des procédures – la partition – et qui ont des métiers différents – violon, hautbois, etc. en tout 15 classes d’instrument.
La grande valeur de cette production d’orchestre tient surtout il me semble à deux éléments :
* la synchronisation extrême des différentes musiques produites par chaque musicien. Les 50 archets montent et descendent dans le même 100e de seconde ! Synchroniser les flux, c’est d’ailleurs une des étapes-clés de mise en oeuvre du lean management.
* la parfaite exécution : environ un million de notes ont été jouées pendant ce concert, pas une seule fausse note. Ce groupe de professionnels a donc atteint le niveau 6 Sigma de l’excellence opérationnelle.
Steve Jobs disait souvent à ses ingénieurs : même l’intérieur de nos produits doit être beau. Recommencez !
Et vous, avez-vous vécu des exemples de synchronisation ou de parfaite exécution ?
Publié dans la Catégorie Philosophie Lean #2 : Amélioration continue - 19 octobre 2012