« On n’a pas le choix » 2/2 vision performance et lean



Le choix de la performance

Ne pas laisser le choix, ou penser qu’on n’a pas le choix n’est pas le chemin vers une performance d’entreprise supérieure. Apple, devenue au moment de la mort de son fondateur Steve Jobs en 2011 la première capitalisation boursière mondiale, laisse à ses employés 20% de leur temps pour travailler sur des projets personnels. Ils ont le choix, au moins pendant ce temps-là, d’exercer leur curiosité, d’explorer de nouvelles solutions.On peut questionner les cas où on nous dit qu’on n’a pas le choix, une autre solution est souvent possible, en général meilleure, quand on accepte de la construire ensemble.

Quand le Directeur Commercial me dit que le Client veut tous ses produits en stock la semaine prochaine, est-ce qu’il a bien compris la demande du client ? Compte tenu que ma capacité et mes ressources en matières sont limitées, obéir au pied de la lettre est-ce la solution la plus économique ? Une partie de ces produits ne vont-ils pas rester en stock ? A-t-on aidé le client à faire ses priorités, lui a-t-on demandé ?

Le rapport pour le Groupe : à qui, pour quoi va-t-il servir ? Y a-t-il un moyen plus simple de faire parvenir les informations utiles ?

La productivité –10 : pourquoi actionner ce levier ? Quid des autres leviers pour être plus rentable : réduire le temps de cycle pour livrer plus vite, améliorer la maîtrise du process pour baisser les coûts qualité ?

Produire dans un pays à bas coût : les coûts logistiques, de non-qualité sont-ils pris en compte ?

Le choix dans le Lean management 

Dans une démarche de Lean management, il y a toujours des choix possibles. Le choix d’observer les problèmes à son poste de travail, de les analyser, et surtout d’essayer des actions simples d’améliorations. Toyota est devenue en 2008 le premier constructeur automobile au monde. Dans cette entreprise, qui a inventé et déployé le plus systématiquement le Lean management,  chaque manager passe 20% de son temps à observer et aider son équipe à mener à bien les améliorations qu’ils ont repérés.

Bien sûr il y a des contraintes, des priorités, des lignes directrices. Certains critères ne sont pas discutables, c’est l’environnement de l’entreprise, ses forces, ses faiblesses, sa stratégie. Chez Renault, quand Carlos Ghosn dit qu’il veut devenir leader du véhicule électrique, chaque ingénieur va le prendre en compte.

J’ai remarqué que les personnes qui disent le plus souvent « on n’a pas le choix » sont celles-là même qui ont le plus de mal à communiquer leur vision, expliquer les contraintes, l’environnement. Les managers qui font cet exercice n’ont plus besoin de dire on n’a pas le choix, ils disent allons-y ensemble.

Et puis j’ai toujours le choix, dans une vie professionnelle, de se repositionner. Dans un autre secteur, dans une autre structure. Depuis que j’ai fait le choix de quitter les grands groupes pour me lancer en Consultant autonome pour des PME Régionales, il y a un an de cela, je vis mon activité plus en phase avec mes valeurs, j’ai augmenté mes revenus, j’ai plus de temps avec mes enfants, et j’ai perdu 5 kg.

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« On n’a pas le choix » 2/2 vision performance et lean
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Publié dans la Catégorie Philosophie Lean #1 : Implication des individus - 1 décembre 2011