Sommes-nous tous des Usain Bolt ?



Les derniers Jeux Olympiques de Londres ont été une nouvelle fois l’occasion pour nous tous d’admirer de grandes performances, réalisées par des sportifs magnifiques aux gabarits souvent impressionnants : les grands sauteurs en hauteur, les forts haltérophiles, les petits gymnastes … On en vient parfois à se dire que les gènes sont très déterminants dans la performance, et que celui qui n’a pas les bons atouts au départ ne peut pas réussir de grandes performances.

Et pourtant à mon avis les plus grandes réussites que l’on a pu observer cet été ont été réalisées par des sportifs qui au départ n’avaient pas les « bons atouts prédéterminés » pour réussir. Regardons Renaud Lavillenie, médaillé d’or au saut en hauteur : il mesure 20cm et pèse 20kg de moins que la plupart de ses concurrents. Ca ne l’a pas empêché de bondir à 5m97 ! Il tire même de sa petite taille et de son explosivité un atout pour multiplier les sauts à l’entraînement. Céline Dumercq, meilleure joueuse de l’équipe de France de basket qui a ramené l’argent de Londres, est également un tout petit gabarit, ce qui dans les écoles de basket est aujourd’hui une limite quasi systématique pour accéder au haut niveau. Mais regardez son adresse au dribble, comme elle colle au ballon et change de direction avant que les double mètres en face réussissent à coordonner leurs longs membres ! Dernier exemple emblématique français, le sprinteur Christophe Lemaître tout en ligne et négligeant la musculature était considéré avec un sourire narquois par les sprinteurs aux cuisses de taureau, jusqu’à ce qu’il soit triple médaillé d’or Européen en juin 2012.

Mais le plus fameux athlète qui a défait tous les pronostics basés sur ses atouts initiaux, c’est rien de moins que Usain Bolt. « Je ne comprends pas, ce n’est pas possible, il est trop grand pour bouger les jambes si vite ! » : ce cri d’incompréhension et d’admiration à la fois, on le doit à Maurice Greene, précédent détenteur du record du monde du 100m, et représentant typique de ces sprinteurs US à cuisses titanesques.

Dans la poursuite de la performance, au sein de nos équipes, nous aurons souvent des commentateurs, internes ou externes, pour dire : « on n’a pas les bons atouts prédéterminés pour réussir ».

Comme les sportifs les plus performants des JO, exploitons nos propres atouts, nous développerons notre route vers la performance.

 

 

Sommes-nous tous des Usain Bolt ?
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Publié dans la Catégorie Philosophie Lean #2 : Amélioration continue - 14 septembre 2012